Le prix de la liberté!

La fin de semaine passée, Louise et moi étions sur la route qui traverse les états du New Hampshire et du Vermont en direction du Canada.  C’était la fin de semaine du « Memorial Week-end ».  Pour les Américains, le dernier lundi de mai est un jour férié pour se commémorer et honorer le sacrifice ultime de tous les militaires américains décédés au service de leur nation.

C’était émouvant d’observer tous ces milliers de petits drapeaux américains aux couleurs bleu, blanc et rouge ballotter au vent devant chaque pierre tombale de militaires décédés.  Dans plusieurs villes et villages, il y avait à chaque lampadaire des drapeaux et des photos de concitoyens locaux, morts au combat, en défendant les valeurs du pays.  En tant que vétéran des Forces armées canadiennes, je comprends et je respecte une nation qui démontre de la reconnaissante pour ceux et celles qui ont bravement défendu la démocratie.

La Bible dit : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis[1] ».  Je vous assure qu’un militaire comprend très bien le sens de cet amour.  En effet, un soldat ne va pas à la guerre pour mourir, mais l’abnégation du combattant exige de sa part un engagement total, celui de faire le sacrifice ultime de sa propre vie s’il le faut, pour le bien de son prochain.

Le soldat ne va pas à la guerre pour tuer, mais pour protéger.  Protéger les citoyens de la folie des despotes qui veulent dominer à tout prix.  Les soldats des pays démocratiques sont à l’opposé des mercenaires qui n’ont pas de respect pour la vie humaine.  Ces mercenaires appuient des dictateurs qui d’un air arrogant, aspirent à développer des empires toujours plus grands et plus forts pour satisfaire une soif insatiable de pouvoir.  En les observant, nous devenons témoins de ce proverbe qui dit que : « La violence des méchants les emporte, parce qu’ils refusent de faire ce qui est bien[2] ».

Durant la Deuxième Guerre mondiale, Hitler a été l’un de ces rêveurs machiavéliques qui aspiraient à conquérir le monde.  De nos jours, Vladimir Poutine semble être animé par ce même esprit de domination.   Ce type de leader « dominateur » ne comprend pas les principes de liberté et d’égalité, encore moins le fait que toute personne est considérée égal aux yeux de Dieu.  Le seul langage qu’il comprend est celui de la violence.  Alors, gare aux leaders qui se laissent intimider et qui n’ont pas le courage de résister à ce narcissisme malsain ni de « faire la guerre avec prudence[3] ».        

Bref, ayant passé plus de douze mois en Afghanistan et ayant vu les horreurs de la guerre en Bosnie-Herzégovine, je vous assure que je comprends la valeur du « sang versé », qui parfois, est le prix à payer pour résister à la dictature afin de préserver la liberté. 

Quelle est la leçon de leadership ?  Les libertés dont nous jouissons ne sont jamais garanties, peu importe notre pays d’origine, sauf par ceux et celles qui sont prêts à être « vigilants » à tout prix. 

C’est probablement l’inspiration derrière la devise du New Hampshire qui est « Live free or die ».  Je vous encourage donc à prendre le temps pour remercier ceux et celles qui servent dans les forces de l’ordre, les services militaires et tous les services qui protègent nos droits et libertés.

[1] Jean 15.13

[2] Proverbes 21. 7

[3] Proverbes 24. 6